"VOUÉES, DÈS LA PLANCHE À DESSIN,

À LA GRANDE ROUTE, ET QUELLE ROUTE !"

La 240 TA 515 au dépôt de Narbonne en 1957 (Jean Florin, avec son aimable autorisation)

 

       Ces mots de Maurice Maillet confirment mon impression, face aux photos de ces machines-tender aux interminables soutes à eau latérales, leur allure « hautes sur pattes » et leur « gros cul ». Ma motivation pour m’y attaquer s’est récemment complétée après un long courrier reçu au printemps dernier d’un « troisième réactionnaire » à la suite de mes propos au sujet du modèle de la 150 A. Le gars qui m’a écrit a touché la corde sensible en évoquant l’ancienne ligne qui reliait Le Vigan à Tournemire, ainsi que l’antenne de Tournemire à Ste Affrique. Toute une ambiance. Rien que le nom, ça décoiffe ! Je vous rapporte les propos de cet ami : « …petites gares Midi, avec terrain de pétanque attenant à la cour marchandises, coincées entre deux tunnels dans un décor de rêve qu’on croirait faites pour être miniaturisées ! » Il rappelle également qu’après la fermeture coté Tournemire en 1952, ce sont des « Jipettes » (les 140 J Nîmoises) qui montaient vers le Causse du Larzac par Sommières, Ganges, Le Vigan…
      Je suis moi-même attaché à cette région, que j’ai fréquentée depuis les années 60, ayant de la famille vers St Martin de Londres. Combien de balades au Mont Aiguoual, aux grottes des Demoiselles, de Clamouse, de Bramabiau ! (raconte pas ta vie) Plus tard, je me suis rendu plusieurs fois à Valleraugue où se trouvait la fonderie Arval, là où étaient faits les éléments du bloc-moteur du tender 16 A de 2003 à 2005. En rejoignant l’A 75, je suivais par la route depuis Le Vigan l’ancienne ligne, depuis laquelle on voyait encore bien des traces : entrées de tunnels, ponts, viaducs… Reproduire ces sites en décor auraient bien fait partie de mes projets si… comme tout le monde, j’avais eu à la fois du temps, de la place… du matériel roulant conforme. Du temps de la compagnie du Midi, il y avait surtout les fameuses 050 série 5001 à 5047 et les 230 série 1400. Ces dernières machines manquant de puissance pour la remorque de l’express quotidien Paris-Béziers et retour sur la difficile ligne des Causses, la compagnie fit étudier à la S.A.C.M. une 240 tender à roues de 1,60 m qu’elle commanda en trois lots successifs de six unités : 4501 à 4506 en 1913, 4507 à 4513 en 1921 et 4514 à 4518 en 1922, soit un effectif total de 18 machines.
     Affectées aux dépôts de Béziers et Séverac-le-Château, outre le fameux Paris-Béziers entre Neussargues et Béziers (changement d’équipe à Séverac), elles assuraient le service omnibus. Elles faisaient des incursions sur Tournemire-St Affrique, Tournemire-Le Vigan, Plaisance-Andabre, Espalion, Marvejols, Mende et Rodez. Après l’électrification de la ligne des Causses (en 1932), elles ont fréquenté d’autres dépôts Midi comme Tarbes, Mont-de-Marsan, Auch, Pau, La-Tour–de-Carol, Foix, Carcassonne. C’est en 1934 qu’elles ont pris la numérotation « 240-501 à 518 » (fusion P.O.-Midi), puis 240 TA 501 à 518 à la SNCF.
     Plutôt habitué aux « Mastodont » du PLM à tender séparé, je trouve ces machines-tender étranges avec leur deux paires de roues accouplées séparées au milieu, mais ce n’est pas déplaisant, au contraire je leur trouve un certain charme. En tout cas, je suis suffisamment motivé pour en construire un modèle, car j’aime m’attaquer à ce genre de machines si particulières et peu nombreuses. Aucune firme ne songerait à investir dans un tel modèle.     
     Cherchant dans ma documentation, j’ai trouvé un diagramme (c’est l’essentiel), des photos et diverses infos dénichées dans les livres suivants

  •  « Vapeur…Hommes et machines » de Maurice Maillet(éditions L.V.D.R.),pages 186 et 188. A lire ABSOLUMENT : le récit de Maurice Maillet, avec le témoignage du mécanicien Aimé Bernard, pages 164 à 171.
  • « 60 ans de traction vapeur sur les réseaux français » de L.M. Vilain (éditions Dominique Vincent), pages 176-177
  •  « Les machines-tender de route et de manœuvres régionales » de B. Collardey (éditions L.V.D.R.), pages 27-28, 50, 63 et 90. 
  • « Les dépôts vapeur du Sud-Ouest » de M. Chavy et O. Constant (éditions L.V.D.R.), pages 29, 37, 194, 254-255.

     Parmi ce que j’ai appris sur ces locomotives dans ces ouvrages, j’ai découvert que les deux dernières (240 TA 512 et 515) ont terminé leur service au dépôt de Narbonne. Elles assuraient des dessertes marchandises sur les lignes de Bize, Elne à Céret …et Rivesaltes à Axat, la fameuse ligne de mes amis du Train du pays cathare et du Fenouillèdes ! (voir rubrique « le courant passe ») Si elles ont jeté leurs derniers feux en 1955,il est étonnant d’apprendre qu’elles n’ont été réformées qu’en 1960. J’ai décidé que mon modèle reproduira la 240 TA 515, car l’ami Jean Florin – que j’ai déclaré mon Maître – l’a photographiée en 1957. Il m’a aimablement prêté ses photos

La 240 TA 515 au dépôt de Narbonne en 1957 (Jean Florin, avec son aimable autorisation)

      Les autres raisons qui m’ont poussé à faire ce modèle tiennent aux possibilités entrevues à l’observation de la loco et de mes tiroirs à fourbi :

  • le train de roues accouplées à rayons d’une 141 R Jouef (anciennes fabrications), dont le diamètre à l’échelle H.O. est très proche. Les roues du bogie sont des roues Fleischmann Réf. 514228
  • la chaudière d’une 140 C Jouef, avec son dôme de vapeur identique et celui de sablière dont seul le dessus est à compléter (mais il en faut deux)
  • d’autres petites parties sont prélevées sur une épave de 141 TA Jouef, comme la traverse arrière, les crosses de pistons avec les pendules et les tiges de tiroirs, le dessus de la boîte à soupapes avec les soupapes
  • le bloc-cylindres (en deux parties) et les glissières de crosses (doubles) proviennent de mon ancien modèle de 141 C Mikado Etat (le bloc-cylindres et les glissières de crosses doubles de la 141 TA Jouef peuvent aussi convenir)
  • le support d’embiellages est celui qui était destiné à mon ancien modèle de 141 C, D, E, F Mikado PLM (Réf. mik 05)
  • le berceau de boîte à fumée, en résine, est un élément pour 140 L que je proposais à mon catalogue dans les premières années de mon activité. Il m’en reste en stock… 
  • la moto-transmission est constituée de l’ensemble qui pour moi reste le plus simple, efficace et d’une démultiplication idéale : celui de la 141 TA Jouef, amélioré avec moteur Buhler, support M.T. Réf. div 52, vis sans fin M.T. Réf. vsf 02 (épuisée), et pignons Jouef de la 141 TA. Si le moteur Buhler n’existe – hélas – plus depuis janvier 2012, on peut maintenant trouver de bons moteurs de dimensions semblables (voir auprès d’autres fournisseurs). Les pignons, j’en ai encore en stock.

     Le châssis et son dessous, ainsi que le bogie sont fraisés dans une barre de laiton massif, selon ma méthode habituelle. Le tablier est confectionné en laiton, avec certaines parties provenant de celui de la 141 TA Jouef (traverse arrière, coffres à outillage). L’abri, la hotte à charbon et les caisses à eau sont également faits en tôle fine de laiton. 
       Voilà pour le principal. Les autres détails se trouvent dans la construction par l’image qui débute ci-dessous.

      Je rappelle ici mon habituelle déclaration pour les «jamais contents» (cliquez sur ces mots surlignés).

                                              Eric Seibel, juin à août 2014         

Diagramme à partir duquel a été construit ce modèle.

 

Après avoir soigneusement découpé et récupéré les dômes, la chaudière de 140 C Jouef est séparée de l’abri et épluchée de tous reliefs. Les trous des dômes, de la cheminée et du berceau de boîte à fumée originels sont bouchés au Sintofer, car pas aux bons emplacements pour la 240 TA.

L’arrondi de la virole en bas des dômes est soigneusement préparé à la lime demi-ronde, afin d’obtenir un beau joint sur la chaudière. Pour représenter le dessus des deux dômes de sablières, en forme de « couvercle de lessiveuse » typiquement Midi, j’ai utilisé deux vis dont la tête forme aussi rondelle, prélevées derrière le coffre en tôle …de mon ordinateur !

La cheminée est une M.T. Réf. chem 08 dont il suffit d’éliminer l’épaulement.

Ces éléments sont présentés provisoirement sur la chaudière pour ajuster l’arrondi de leur virole.

Le berceau de boîte à fumée en résine est façonné dans cette forme.

Le train de roues accouplées (provenant de 141 R Jouef) est préparé : diminution de la hauteur des boudins et pose de rondelles (en plastique) formant entretoises, pour limiter le jeu latéral des essieux. L’entraxe des bielles d’accouplement : 20 mm pour les extrêmes, 24 mm pour les centrales. 

Le châssis, vu de dessous. Le fraisage des passages d’essieux, avec une fraise de 2 mm, se fait en respectant strictement les entraxes des bielles d’accouplement.

La même vue avec le dessous de châssis. Celui-ci doit être usiné et appareillé avec le châssis dès le début des opérations.

Le châssis vu de dessus. L’encoche à l’avant est fraisée sur mesure pour recevoir le bloc-cylindres choisi. La deuxième encoche recevra le support d’embiellages. La troisième ne sert à rien, c’est une erreur de ma part (et elle disparaîtra par la suite).

Après avoir supprimé ses deux branches inutiles dans ce cas, le support d’embiellage Réf. mik 05 est ajusté dans son encoche.

Le bogie équipé de ses roues Fleischmann (boudins diminués) vu de dessus.
Le bogie vu de dessous.

Le bloc-cylindres en 2 parties (M.T. Réf. div 14) avec les glissières doubles (M.T. Réf. eta 09) et à l’avant les contre-tiges (M.T. Réf. div 76).

Les glissières sont enfichées dans le bloc-cylindres.

Les équipages de bielles de distribution préparés. En bas, ceux pour le côté Droit, en haut, ceux pour le côté Gauche. Les crosses de pistons, pendules et tiges de tiroirs sont ceux de la 141 TA Jouef. Les manivelles sont des M.T. Réf. man 01, les coulisses la Réf. eta 15.

Le bloc-cylindres et les embiellages montés sur le châssis. Une vis et un écrou de 2 mm maintiennent provisoirement le bloc-cylindres.

Vue du côté Droit du châssis équipé des roues et embiellages.
Vue du côté Gauche du châssis équipé des roues et embiellages.
Présentation du châssis et de la chaudière sur le diagramme à l’échelle.

Les éléments de transmission utilisés : La vis sans fin (M.T. Réf. vsf 02) (épuisée) sur l’arbre du moteur, le pignon d’attaque avec son pignon en laiton solidaire (à droite), et le grand pignon en laiton (à gauche). Ce dernier sera monté sur l’essieu moteur (le dernier essieu de la loco), celui en plastique noir qui lui est solidaire ne sera pas utilisé.

Le support (M.T. Réf. div 52) préparé et équipé du pignon d’attaque.

Fraisage dans le châssis, pour laisser passage au pignon d’attaque et son pignon en laiton solidaire.

Dessous, fraisage pour laisser passage au grand pignon en laiton de l’essieu.

A l’emplacement du support div 52, le châssis est fraisé sur une profondeur de 1, 5 mm pour ajuster l’emboîtement des dents des deux pignons en laiton. Le support est fixé au châssis au moyen d’une vis M 2, 5 et un trou taraudé dans le châssis.

Provisoirement, pour la mise au point, le grand pignon laiton est monté sur un essieu seul. J’ai mis ces roues Boxpok provisoires pour épargner de multiples démontages et remontages du train de roues préparé.

Le dessous de châssis doit lui aussi être fraisé pour laisser passage au pignon de l’essieu.
Le support div 52 et l’essieu moteur provisoire installés sur le châssis.
Deux fils d’alimentation sur le moteur, et …ça tourne !

Fraisage généreux dans le plastique à l’avant et à l’arrière du foyer, afin de laisser passage au moteur, son volant d’inertie et son pignon d’attaque. On peut y aller, ce sera caché par l’abri et les caisses à eau.

Présentés sur le diagramme à l’échelle, le châssis et la chaudière peuvent prendre leur place sans se gêner. Il est temps de passer à la préparation du tablier.

Comme à mon habitude, je réalise les palpeurs de courant avec du fil de bronze au phosphore de diamètre 3/10ème. Des rainures sont pratiquées à la fraiseuse de part et d’autre du châssis, afin d’y loger les lignes électriques en fil téléphone, couleurs selon le code habituel : rouge et noir pour les lignes de palpeurs, bleu et blanc pour les lignes de l’éclairage avant. Des trous traversent le châssis en trois endroits, afin d’y passer les palpeurs entourés d’isolant de fil téléphone, le tout collé à la cyano liquide, constituant de solides points d’ancrage.

Les sections d’isolant dépassent légèrement du côté où sera formé le (ou les) palpeur(s). En fait, les soudures reliant les fils palpeurs d’un côté font les liaisons électriques pour le côté opposé.

Les collages et les soudures étant réalisés et formant un ensemble rigide, c’est le moment de donner aux palpeurs la forme qui convient à chacun, à l’aide de pinces brucelles : au-dessus des bandages pour les 4 roues extrêmes, derrière eux pour celles des 2 essieux intermédiaires.

A l’arrière et au-dessus du châssis, les lignes électriques sont coudées pour remonter dans le futur volume de la hotte à charbon, là où seront effectuées toutes les liaisons électriques, et logé l’éventuel décodeur pour fonctionnement en digital. Des raccords-tulipe permettent les montage et déposes successifs du moteur lors des mises au point.

Remontage des essieux et des embiellages sur le châssis, et réglage définitif des palpeurs. Attention, peu d’espace entre eux et le tablier ! Il convient donc de les former bien à l’horizontal et non pas de faire de courbe importante au-dessus des roues.

Le moteur est provisoirement emboîté sur son support pour vérifier le fonctionnement du châssis-moteur seul et sans fuite de polarité du courant dans la masse métallique par contact d’un palpeur ou d’un fil sur celle-ci.

Le tablier est découpé dans une tôle de laiton d’épaisseur 3/10ème, des renforts en profilé laiton de forme « T » de 1, 5 mm sont soudés dessous de chaque côté. Les marchepieds (M.T. Réf. march 04) ainsi que les mains-montoirs et les deux fanaux (Réf. fan 05) sont également soudés.

Ma traverse avant est celle de l’arrière d’une 141 TA Jouef. Mais on peut aussi réaliser cette partie en laiton, d’autant plus que j’ai dû limer sa surface pour faire disparaître les rivets, inexistants en réalité.

J’ai utilisé la même partie pour l’arrière, pour bénéficier de la représentation des coffres à outillage. Auparavant, j’ai soudé les injecteurs. Côté droit : M.T. Réf. inj 01, côté gauche Réf. inj 03.

A l’avant, pose des tampons (M.T. Réf. T 22), mais attention ceux-là étaient montés seulement sur les 6 locos de la 1ère série (240 501 à 506), et je les ai remplacés ensuite, ayant choisi ultérieurement de reproduire la 515 (voir l’étape N°92). Pose du ½ accouplement de frein (Réf. att 02). Sur cette vue, on voit la section en plastique (Jouef) qui termine la représentation du châssis à l’avant, et le trou dans le tablier sous le fanal, qui permettra le passage de l’équipement électrique lumineux.

A l’arrière, pose des tampons et ½ accouplement de frein et vapeur. Sur cette vue, on voit les injecteurs et la partie en plastique (Jouef) dont une partie des coffres à outillage est conservée.

Par mesure de précaution, un ruban adhésif est collé sous la surface située au-dessus des 8 roues accouplées, interdisant tout contact de roue sous le tablier.

Une fois collé le berceau de boîte à fumée dans l’axe du bloc-cylindres, le tablier est à présent tout équipé. Il restera, lorsque les caisses à eau et l’abri seront construits, à percer les trous pour leur assemblage.

Montage du tablier sur le châssis.
Repose (provisoire) du moteur, pour nouveaux tests et ajustement de la chaudière.

Equi.pement de la chaudière. En premier lieu, percer sous la boîte à fumée dans l’axe du bloc-cylindres et coller une tige filetée diamètre 2 mm. Coller la cheminée et les dômes. Ensuite, poser : les chapelles (M.T. Réf. div 62), la porte de boîte à fumée avec volant central (Réf. vol 05), marchepied (Réf . jeep 20) et support de fanal (Réf. div 44). J’ai reproduit le fanal typique P.O. devant la cheminée, à l’aide d’une pièce d’origine Jouef (je crois de 141 TA, mais n’en suis pas sûr…).

La « boîte à soupapes» est tournée dans une section de tube laiton de diamètre 6 mm. Au-dessus est emboîtée la pièce Jouef (141 TA) avec ses soupapes, mais à disposer dans l’axe longitudinal de la chaudière. Les bouchons autoclaves sont représentés par des trucs trouvés dans mes tiroirs (forme rondelle diamètre 3 mm avec un axe au milieu).

Présentation et ajustement de la chaudière sur l’ensemble châssis/tablier.
Traçage des caisses à eau sur un coupon de tôle laiton de 2/10ème.
Confection des caisses à eau.

Une encoche doit être pratiquée de part et d’autre du berceau en résine pour laisser le passage des caisses à eau à l’avant.

Sous chaque caisse à eau, deux trous sont percés conjointement avec le tablier, pour passer des vis de fixation (j’ai utilisé des vis M 1, 6) La tête des vis est soudée à l’intérieur des caisses à eau.

Après avoir déterminé les cotes d’après le diagramme à l’échelle, les coupons de tôle sont tracés et découpés. Pour ces parties j’ai utilisé de la tôle d’épaisseur 3/10ème. Sur les faces frontales avant et arrière, seuls les hublots ovales sont percés pour l’instant, les deux pièces étant soudées ensemble provisoirement.

Le contour de l’abri est découpé, mis en forme autour des faces frontales, puis présenté sur l’ensemble tablier/caisses à eau assemblés.

Les faces frontales sont séparées en les chauffant. Ensuite, elles sont soudées au contour de l’abri puis découpées (forme de la chaudière à l’avant, autres ajours à l’arrière).

J’ai choisi de souder l’abri aux caisses à eau, afin d’obtenir une pièce unique plus facile à fixer sur le tablier sans bâillements disgracieux entre les deux.

Pose par collage à la cyano de petits détails sur l’ensemble : cadres de fenêtres frontales (M.T. Réf. encf 04a) devant et encf 04b) derrière), mains courantes sur les caisses à eau en fil maillechort de 0, 4 (supports courts M.T. Réf. div 96), boules en haut des mains-montoirs (même supports div 96 dont on coupe la tige après pose et collage), petites poignées (en fil de 0, 3) et sifflet (M.T. Réf. sif 01).

L’ensemble caisses à eau/abri est remonté sur le tablier grâce aux 4 vis et écrous des caisses à eau (voir opération correspondante). Deux autres trous sont percés sous l’abri à l’arrière. Les deux vis M 1, 6 qui sont - après démontage - soudées ici servent également à la fixation, faisant bien plaquer l’arrière sur le tablier.

Pour les trappes de remplissage des caisses à eau, j’ai de nouveau utilisé des parties découpées sur un dessus de tender 18 B Jouef qui me restait en stock.

Perçage du tablier et confection d’une bride en fil maillechort de 0, 6 mm pour maintenir le moteur sur son support.

A l’avant du tablier côté gauche, pose d’un cric (M.T. Réf. div 27) comme on voit sur la plupart des photos de 240 TA réelles. Pour fixer efficacement cet accessoire, il faut percer le tablier puis coller le cric par son tenon. Il est bien plus aisé de le faire maintenant, avant assemblage de la chaudière sur le tablier et le châssis.

Retour de la chaudière sur la table de travail. Sur le côté gauche, pose de rivets Diam. 1 mm (L’Octant Réf. VR 102) sur la boîte à feu, de tuyauteries de sablières, de la conduite partant de la base du dôme de vapeur et allant à la vanne de souffleur côté droit (fil maillechort de 0, 4 mm). Pour les 4 cerclages j’ai utilisé de la tôle fine de maillechort en bandes étroites (L’Octant Réf. P 430/1,0) n’en ayant pas sous la main en laiton (mais sur le Midi, ils étaient peints en noir). La Réf. de celles en laiton de l’Octant est P 330/1,0.

Mêmes éléments sur le côté droit, avec en plus la pompe à air (M.T. Réf. pomp 15), la vanne de souffleur (M.T. Réf. vol 07), et la conduite partant de la base du dôme de vapeur et allant à la pompe à air (fil maillechort de 0,4 mm).

Vue rapprochée sur la pompe à air et la vanne de souffleur (juste au-dessus).

Avant assemblage, pesage des différents ensembles préparés. Ici le châssis avec son moteur : masse = 194 g.

Le tablier : masse = 25 g.

L’ensemble caisses à eau/abri, lesté avec du plomb dans les caisses à eau (poids appuyant plutôt vers l’arrière) : masse = 127 g.

La chaudière, lestée avec un cylindre en acier d’origine Jouef (poids appuyant plutôt vers l’avant) : masse = 107 g. La masse totale du modèle sera donc de 450 grammes.

Avant peinture des ensembles, montage provisoire du modèle pour diverses vérifications (allure, fonctionnement, oublis éventuels…) Sur ces vues ne sont pas encore posés la lampe à acétylène sur la toiture de l’abri et les tringles de commande des vannes de dôme. On aperçoit les fils des liaisons électriques, les branchements dans la hotte à charbon étant provisoires.

C’est le moment de « baptiser » la traverse avant avec des décalcomanies (AMF 87 Réf. D 003). A l’observation des photos de Jean Florin, je m’aperçois que les parois latérales du berceau de boîte à fumée n’étaient pas inclinées mais verticales. Je corrige leur forme, ce qui laisse la place pour poser un graisseur mécanique Bourdon (M.T. Réf. pomp 13) tel celui dont était équipé la machine réelle en fin de carrière. Je remplace aussi les tampons par des rectangulaires type P.O. (M.T. Réf. T 19).  

Peinture des sous-ensembles en noir mat 33 Humbrol. Sur le tablier, le châssis et l’intérieur de l’abri ce sera la peinture définitive, tandis que sur la chaudière et l’extérieur des caisses à eau et de l’abri cela servira de sous-couche.

Les sabots de freins, réunis par des fils maillechort de 0.4 mm soudés sur une plaque (chute de photogravure). Cet ensemble est amovible (deux vis de fixation dans des trous taraudés dans le dessous de châssis), permettant de nettoyer les roues accouplées sans tout tordre.

Mise en peinture et pose des décalcomanies (AMF 87 Réf. D 003 et  D 405, CARPENA Ref 8722).

Avant l’assemblage définitif, maintient renforcé du moteur par une bride en fil de maillechort de 0. 5 mm accroché au tablier.

Afin de garder la possibilité d’équiper ultérieurement le modèle d’un décodeur pour fonctionnement en digital, le moteur, l’éclairage et les fils palpeurs sont reliés par des micro-connecteurs (M.T. Réf. fan 13). La pose du décodeur et les nouvelles liaisons électriques pourront ainsi s’effectuer par la soute à charbon, sans démontage.

 
LE MODÈLE DE LA 240 TA 515 TERMINÉ