La plupart du temps, ceux qui en ont les moyens s’offrent les locos « haut-de-gamme » pour les mettre en vitrine et surtout « ne pas y toucher », c’est à dire ne rien modifier, ajouter ou repeindre, de peur qu’elles « perdent de la valeur ».
Ce n’est pas mon cas, et même si je pouvais m’en payer je les bricolerais et les patinerais (voir la rubrique « Pourquoi sur-détailler et patiner un modèle ? »)
Le modèle de « Mikado PLM » 141 F 282, fabriqué au début des années 80 est d’une grande qualité de reproduction. Le fonctionnement est irréprochable, mis à part le problème de la prise de courant « en diagonale » (une polarité est captée par la loco, l’autre par le tender) sur les zones d’arrêt des réseaux fonctionnant avec la détection.
La trémie de son tender 25 A est représentée modifiée comme c’était le cas des tenders de machines mutées dans la région Sud-Ouest : ré-hausse style 30 A, et tôle de part et d’autre. On peut donc en déduire que ce modèle reproduit la machine réelle telle qu’elle était dans les dernières années de son service, affectée à un dépôt de la région « 4 » (Périgueux, Montluçon).
Mais alors la toiture de l’abri de la loco devrait être rallongée, et le cadre de région sur la traverse avant de la loco et à l’arrière du tender devrait être « 4 » et non « 5 ».
Comme sur les anciens modèles Jouef de locos vapeur, un vide désagréable attire le regard entre la loco et le tender.
Les tampons à l’avant de la loco n’ont pas la taille ni l’allure de ceux des machines d’origine PLM.
Les filets rouges tampographiés sont trop épais et mal positionnés (trop loin des bords).
Enfin, le côté du bandage des roues, les embiellages et la barre de commande de marche sont trop brillants.
Voici quelques opérations que j’ai réalisées sur le modèle que m’a confié un ami, me demandant de le rendre d’un aspect plus réaliste que le « Sapin de Noël » qu’il était.
Et puis, à propos : depuis le 1er décembre, j’ai de nouveau installé un train qui tourne dans la vitrine du magasin Singer à Dole (voir la rubrique « Noël 2010 : L’article auquel vous avez échappé »). Et vous, que faites-vous cette année pour émerveiller les enfants avec les trains ? Sinon, débrouillez-vous avec votre conscience… Allez, j’arrête de vous taquiner. « Joyeux Noël à tous ! »
Eric Seibel – Décembre 2011
Photographies et légendes des opérations pas à pas.
1) - Confection d’un chargement de charbon dans du polystyrène dense, genre « Roofmate »
9) - Pose d’une grille pare-caténaire M.T. Réf. gril 01 et d’une plate-forme à l’arrière du tablier de la loco (prise sur une Réf. div 58)
11) - D’origine, le côté des bandages des roues, l’embiellage et la barre de marche ont l’air d’être « chromés »
12) - Tous ces éléments sont repeints en noir mat (sauf la tige de tiroir, la tige de piston et les glissières sur la course de la crosse). C’est plus réaliste
14) - Les filets rouges, trop épais et éloignés des bords, sont effacés par grattage au scalpel puis au stylo à fibres de verre. Je fais ensuite des retouches de peinture verte.
15) - Idem sur les côtés de l’abri et sur le tender. Pose des indispensables macarons « TIA » et « NC » sur les côtés de l’abri et du tender (Réf. D 007 AMF 87) et des cadres de région « 4 » sur la traverse avant et à l’arrière du tender (pris sur une planche D 003 AMF 87)
16) - Il reste la patine. Je commence par le tender. Je dépose un soupçon de mélange de peinture Humbrol (moitié rouille 113-moitié marron 62) avec un pinceau presque sec sur les reliefs des longerons, en insistant sur les ressorts à lames et les sabots de freins.
17) - Ensuite, le pinceau dépose encore moins de traces de peinture. Je fais les reliefs du dessus.
18) - Troisièmement, le pinceau dépose encore moins de traces. J’en fais maintenant sur l’arrière et les côtés de la caisse (mouvements verticaux rapides), en insistant à la verticale des trappes de remplissage.
19) - Je passe à la locomotive. Comme pour le tender, je commence par les parties basses : roues, embiellages, sabots de freins…
25) - Terminé avec le mélange « rouille ». Maintenant, je dépose de très très légères traces de couleur crème (HB 103) sur les reliefs autour du dôme de sablière et dessous, de part et d’autre (traces de sable).
26) - Avec la même teinte, je dépose des traces dans et autour de quelques bouchons autoclaves sur la chaudière (traces de TIA lors des lavages de chaudière).
