VÉLOTAURAIL

     Daniel est entré à 14 ans comme apprenti à l’établissement traction de Sainte Piste. Le petit dépôt reçoit régulièrement en relais des autorails des centres de Besançon et Lyon-Vaise . La traction vapeur est condamnée, d’ici quelques années il n’y en aura plus du tout dans la région. Aussi Daniel espère faire sa carrière sur les autorails, car il accompagne souvent les conducteurs bisontins sur ces petites lignes de montagne aux parcours si pittoresques. Leurs journées de travail ne se prolongent jamais au-delà de minuit. Il les connaît tous, et tous les ABJ et les X 44000 De Dietrich du centre autorails. Il en est tellement « dingue » qu’il est allé jusqu’à repeindre son vélo aux couleurs de ces engins !

 

Daniel, apprenti à Sainte Piste, est admiratif des autorails qui viennent y stationner régulièrement.

Tellement passionné qu’il a repeint son vélo aux mêmes couleurs.

La prime obtenue après l’examen semestriel de troisième année permet à Daniel d’acquérir enfin la « Bleue » dont il rêvait depuis si longtemps.

Depuis qu’il a sa Mob, Daniel a abandonné son « Vélautorail »  sous l’abri à vélos du dépôt.

Le tourneur de plaque (surnommé « Rabruti ») a récupéré le vélo de Daniel et l’exhibe devant ses collègues en ricanant bêtement.

 

     L’abri à vélo est un élément de décor à ne pas oublier dans un dépôt, même un petit établissement. Jusque dans les années 70, la plupart des employés et ouvriers se déplaçaient en vélo, vélomoteur, motocyclette...
     En installant cet élément sur mon décor de Sainte Piste, des souvenirs me sont revenus en mémoire, ce qui m’a motivé à vous raconter cette petite histoire. Si vous souhaitez me lire au sujet  de mes déplacements parfois mouvementés en deux roues à Dijon, cliquez sur ces mots qui établiront le lien : Mon vélo, mon Solex, ma Mob.

                                                          Eric Seibel – juin 2013