MON U.M DE BB 16500,

UN RÊVE VIEUX DE PLUS DE 40 ANS

Mon U.M. de 16500 sur le réseau de La Bosse du C.F.F.C., à hauteur de la sous-station de Mesnay-Arbois.

 

   Y’avait bien la caisse TROBY, mais d’une gravure tellement grossière… Celle de JOUEF, apparue dans les années 80 en version de cette époque. Moto-transmission faiblarde, mais acceptable pour une U.M. Seulement, la version dont nous rêvions – le « père Guy » (Labbez) et moi – c’était celle du milieu des années 60, avec les baies d’angles. Ben oui, ce que nous voulions, c’est une paire de machines comme celles qui furent détachées au dépôt de Dole à partir de mai 1963 en remplacement des BB 12000. Les grosses difficultés pour les obtenir à partir de la caisse Jouef, étaient ces fameuses baies d’angles et les persiennes de ventilation, à refaire comme celles de l’époque. Même un « Maître Charcutier » comme Guy avouait la tâche bien rude et hasardeuse…
     A présent, deux marques industrielles nous proposent des modèles de BB 16500 dotés d’une fine gravure et d’un très bon fonctionnement mécanique : Vitrains et L.S.M. Cette dernière marque a déjà reproduit différentes sous-séries depuis les premiers numéros en version d’origine. Celui qui correspond tout à fait aux machines du dépôt de Dole est le modèle de la BB 16692 (Réf. 10 148).  Seule la numérotation ne correspond pas, car la 16692 réelle n’y était pas.
     En effet, les machines détachées à Dole étaient les 16656 à 16672. Ces 18 machines arrivèrent à Dole d’avril à juin 1963, et la plupart rejoignirent le dépôt de Paris-La-Villette en 1965, après l’affectation au dépôt de Dole des premières BB 25500 neuves. Cinq 16500 restèrent un peu plus longtemps : les 16656 et 16658 jusqu’en octobre 1967, la 16671 jusqu’en novembre, et les 16670 et 16672  jusqu’en février 1968.
     J’ai décidé de re-baptiser mes deux modèles de 16692 LSM avec des numéros choisis parmi ceux de machines réelles ayant séjourné le plus longtemps dans le Jura. « Attends, me dit le père Guy, ils vont les faire, c’est prévu… » Ouais ben, si c’est comme les pantos : j’ai demandé au fabricant s’il voulait bien me les fournir pour que je vous les propose sur mon catalogue. Plus d’un an après, j’attends encore la réponse de la « Multinationale-Limited-Sérizes ». Bon, pigé, pour eux j’existe pas. Je remercie chaleureusement les trois types à qui j’ai eu affaire sur leur stand ce dimanche après-midi de novembre 2009 à Villebon, qui ont donc probablement ricané dans mon dos en déchirant mes coordonnées lorsque je m’éloignais. Pourquoi ? Vu « l’extrême solidité » de ces éléments sur mes BB 16500, vous m’avez à coup sûr évité la galère du siècle, les gars !
     Bref, j’ai donc demandé à INTERFER les N° 16658 et 16671. Il a bien voulu ajouter ces deux jeux de plaques de numérotation à son catalogue.
     Pour le reste, j’ai remplacé ces éléments par mes accessoires MECANIC TRAINS en bronze :

  - marchepieds Réf. march 21
  - attelages Réf. Att 05
  - ½ accouplements de freins : j’ai choisi la Réf. att 08

  - câblots de chauffage 1500 v Réf. div 84
et posé des socs caractéristiques des machines en service sur « La Bosse » : Réf. soc 04.

Vue rapprochée sur les extrémités des modèles avec leurs traverses équipées d’accessoires MECANIC TRAINS.
Les deux modèles préparés ont encore la même numérotation d’origine.

Pour pouvoir équiper toutes les traverses de choc avec les accessoires cités, j’ai confectionné et posé des timons d’attelage qui contournent le soc et l’attelage factice par le bas. Ce discret système de liaison entre machines en U.M. – et sur lequel on accroche la boucle d’attelage standard du premier véhicule remorqué – a été mis au point par Guy Labbez dès la fin des années 80 sur ses célèbres U.M. de 25500 en service sur le réseau de La Bosse, puis perfectionné par Benoît Delahaye (voir son article dans RMF N° 480-page 51-juillet 2005).

Vue rapprochée sur la liaison U.M. factice

     Pour donner plus de vie à mes deux machines associées, j’ai remplacé deux des  groupes de câblots d’U.M. en vis à vis par une liaison souple que j’ai confectionnée avec du fil multibrins extra-souple noir

Autres vues rapprochées sur la liaison U.M. factice

    Je n’ai conservé l’éclairage des phares qu’à l’avant de la première machine de mon U.M. Pour cela, j’ai retiré les caisses et déposé les trois autres nappes de fils d’alimentation, avec leur plaquette de LED. Ainsi, pas de feux rouges allumés à l’arrière de chacune des deux machines en tête d’un convoi ! 

Autre vue de mon U.M. de 16500 sur le réseau de La Bosse du C.F.F.C., à hauteur de la sous-station de Mesnay-Arbois.

        Après retouches de peinture suivies d’une très légère patine, me voici enfin possesseur de mon U.M. de BB 16500 jurassiennes, qui peuvent remorquer mon « 505 » avec une aisance particulière. Un rêve enfin réalisé !                     

Eric Seibel, décembre 2010   

L' U.M. de 16500 sur le réseau de La Bosse du C.F.F.C., passe devant la sous-station de Mesnay-Arbois.

 

AU DÉPOT DE DOLE
16671 réelle au dépôt de Dole, équipée d’un soc (photo G. Perrot, Coll. Seibel)

Une U.M. de 16500 dont la 16665, sans soc, au dépôt de Dole (photo G. Perrot, Coll. Seibel).

La 25511 au dépôt de Dole en 1965. Les premières machines de cette série étaient aussi munies de baies d’angles à l’origine (photo G. Perrot, Coll. Seibel)