GRG D’UNE 141 TA JOUEF

    Ce n’est pas le premier modèle de cette loco Jouef que je décortique pour le reconstruire à ma façon, en utilisant des accessoires MECANIC TRAINS. Mais par manque de temps je n’avais pas encore décrit les opérations successives. Ce sera maintenant chose faite avec cette 141 TA 474 équipée du réchauffeur ACFI. Je rappelle avant tout mon habituelle déclaration pour les « jamais contents » (cliquez sur ces mots surlignés).

ACFI BALLONNETS COURTS

    Parce qu’il en avait des différents ? Ben oui, à l’observation des photos sur les livres en ma possession, il apparaît que les 141 TA 466 à 475 (donc les 10 premières ayant été équipées de l’ACFI) avaient des chambres de mélange et chambres de mise en charge « courtes », (ces fameux réservoirs placés de part et d’autre de la cheminée, et communément appelées « ballonnets ») tandis que les 141 TA 476 à 485 les avaient plus longues. L’autre particularité des ballonnets « courts » «était la présence, devant celui du côté droit, d’une grosse tuyauterie formant un coude en  le reliant à la prise de vapeur d’échappement des cylindres.
    On peut toutefois observer que sur des photos prises dans les années 60, la 141 TA 466 était équipée de ballonnets « longs ». Il s’agit probablement d’un remplacement de ces éléments soit provenant d’un stock au dépôt d’Ussel, soit  récupérés d’une loco réformée plus tôt que les autres (c’est le cas de la 141 TA 483 le 30 avril 1960, alors que les autres radiations de 141 TA avec ACFI se sont échelonnées entre 1964 et 1969). Mais la TA 466 a bien été primitivement équipée de ballonnets « courts », la photo 62 page 40, dans le spécial N°48 de la revue LE TRAIN consacré aux 141 TA, le prouve. 
    Pour me documenter je possède ce hors-série de la revue LE TRAIN, RMF N° 474 à 478, Loco-revue N° 684, Voies Ferrées N° 142, ainsi que plusieurs livres de la série « Images de trains » de LVDR (les photos en plus gros plans sont celles de Raymond Guéhan dans le tome XV, les plus belles photos couleur dans le tome XVIII (photos de Jean Bazot).
    J’ai choisi de reproduire la TA 474, les plaques d’immatriculation sont disponibles chez Interfer. Comme base, j’ai utilisé un modèle à l’origine immatriculé 141 TA 486, de couleur verte avec des filets rouges, avec réchauffeur Worthington. Après sur-détaillage je l’ai repeint en vert 306 Interfer, en diluant la peinture appliquée sur les faces latérales des caisses à eau et de l’abri, de façon à conserver ces filets rouges, par transparence. Ne pensez pas que je suis devenu adepte des « sapins de noël », j’ai juste voulu profiter pour une fois de cette livrée à filets rouges, existants et pas moches.
    Cette petite série de TA 486 avait été fabriquée par Jouef peu de temps avant la fin (je parle de « notre » Jouef, celui de chez nous). Il avait bénéficié du moteur Buhler (qui n’est – hélas – plus fabriqué depuis janvier 2012). Avec la transmission qui était bien conçue, le fonctionnement était très correct si le train de roues accouplées n’était pas boîteux, ce qui malheureusement était parfois le cas. Comme il me restait quelques pièces de fonderie au fond de mes tiroirs pour supports div 52, j’en ai préparé et installé un, histoire d’être tranquille côté axe du pignon d’attaque… J’ai aussi réalisé un châssis en laiton à la fraiseuse, aux cotes telles qu’il s’insère dans le châssis en plastique d’origine. Cela apporte plus de précision au niveau des essieux et de leur soutien par-dessous grâce au fond de châssis vissé dans des trous taraudés. Par ailleurs, j’ai remplacé les roues avec gorge et anneaux d’adhérence par des roues lisses, m’étant rendu compte que ces roues « à pneus » provoquaient du tangage, probablement du fait de l’irrégularité de l’épaisseur de cette matière. En ajoutant des lests en plomb dans les cavités où cela est possible, j’obtiens de mon modèle une force de traction suffisante.
    Voici maintenant la description des opérations successives. Et ensuite, à vos outils pour vous occuper de votre « cul de bateau » !

    Eric Seibel – septembre 2015

Suppression des rivets sur la traverse arrière

Pour l’arrière, couder le tenon des phares à 90 ° et coller dans des trous percés dans les angles du bas de la traverse.

Préparation des réservoirs-mélangeurs ACFI à partir d’un ensemble MT Réf. div 72 pour une loco avec réservoirs « courts » (Pour une loco avec réservoirs « longs », utiliser la Réf. MT div 63). Eliminer les sorties de tuyauteries inutiles, et poser des petites sections de fil maillechort (Diam. 0.5 mm) devant et au-dessus du réservoir du côté gauche.

Sur l’abri, poser des cadres de fenêtres frontales (Réf. MT encf 04b). Araser toutes les mains courantes venues de moulage et les refaire avec du fil Diam. 0.30 mm. Refaire les mains-montoirs des portes en fil maillechort dressé Diam. 0.40 mm.

Passage en peinture rouge de la traverse arrière et de la traverse avant.

Source d’ennuis sur ce modèle, les tiges de pistons viennent buter contre les marchepieds avants. Pour m’affranchir de ce problème, j’ai choisi de raccourcir ces tiges, de façon à ce qu’elles s’arrêtent avant la paroi avant des cylindres, en position de « point mort avant ». Par conséquent, cela m’a permis de poser des contre-tiges (Réf. MT div 76), bien plus joli que les tiges d’origine disparaissant et apparaissant devant les cylindres.

Pose des tuyauteries (fil Diam. 0.40 mm) depuis les vannes de dômes :  celle de la vanne côté gauche va à la vanne de souffleur (côté droit), celle de la vanne côté droit va au compresseur d’air (côté droit). Poser également en fil Diam. 0.40 – la tuyauterie qui descend depuis le ballonnet vers le tablier (purge).

La 141 TA 474 en tête du Thermal sur Sainte-Piste. En arrière-plan, quelques « Mikado PLM » réformées.