En cet hiver 2017-2018 pendant lequel j’ai sérieusement développé une addiction aux locomotives du P.O., je corresponds avec un quarteron d’amateurs de cette compagnie et ses locomotives. Après l’idée de faire une "5000" à partir d'une 140 C Lilliput et du démarrage de ce chantier par l’ami Laurent Quelet, je lui ai aussitôt emboîté le pas et ressorti un modèle qui dormait dans sa boîte. Il avait bien raison : pied à coulisse en mains, ça colle : châssis et tablier exactement de la même longueur, essieux et bloc-cylindres aux mêmes endroits.... L’utilisation de ce modèle comme base mécanique permet de garder un fonctionnement irréprochable pour la future loco ! |
J'ai scanné les photos et diagrammes trouvés dans les bouquins, et ai fait mon choix quand à la chaudière : celle de la TA Jouef. La partie "bas de la boîte à feu" en zamac qui sert de support au moteur, se rétrécit en bas à 15 mm, c’est ce qu'il faut pour représenter le foyer "Belpaire" caractéristique. Il suffit d'ajuster cette partie sous la boîte à feu de la TA. Le bloc-cylindres a un "coeur" en Zamac (faisant partie du châssis), "chapeauté" par des coques en plastique qui représentent la forme des cylindres et tiroirs cylindriques. Je m’apprêtais à modifier cette forme au niveau des tiroirs, pour représenter les tiroirs plans de la « 5000 ». Et puis, en l’observant et le présentant sur le diagramme, je me suis rendu compte que le bloc-cylindres de la 040 TA Jouef est identique, alors je l’ai adopté. Par contre, je dois bien vous prévenir, amis constructeurs de modèles, que le remplacement des cylindres d’origine par ceux de 040 TA a entraîné la modification de presque tout l’embiellage de distribution. Pour ceux qui ne préfèrent pas se risquer dans de tels travaux je recommande de ne pas y toucher et d’essayer de modifier au mieux, seulement la forme de la partie « tiroir » au-dessus des cylindres d’origine. |
Voici les livres que j’ai pu consulter :
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Je remercie pour leur prêt de livres, documents et aides diverses les amis Gaby Bachet, Stephane Gaychet, Laurent Quelet, Philippe Roques …et Robert, l’administrateur du site M.T. |
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Plongé dans les livres de Lucien-Maurice Vilain, encouragé par les amis inconditionnels du P.O., je découvre cette locomotive, à l’aspect bien différent de « mes » familières 140 d’origine PLM. |
PHOTOGRAPHIES ET LÉGENDES DES OPÉRATIONS PAS À PAS. |
1 - Le châssis de 140 C Lilliput présenté sur le diagramme de 140 P.O. La prise de vue étant trop près déforme la perspective, mais les dimensions sont bonnes. |
2 - Les cylindres sont des coques en plastique qui chapeautent des tenons en Zamac. Le circuit imprimé ne sera pas réutilisé, principalement à cause de l’énorme prise et du paquet de fils trop visibles sous la liaison tender/loco. |
3 - Le tablier en Zamac est réutilisé. L’arbre de marche et le berceau de chaudière ne le seront pas. |
4 à 7 - modification de l’avant du tablier. Sur la tôle sont soudés des fanaux M.T. Réf. fan 05, et dessous des marchepieds Réf. march 11. Tampons P.O. Réf. T 19. |
8 - Une bordure en profilé de laiton en forme de T de 1. 5 mm est soudée de part et d’autre de la tôle et collée le long des bords du tablier. |
9 - Le bas du bloc de transmission a une largeur de 15 mm, ce qui correspond à celle de la boîte à feu du foyer « Belpaire » de la « 5000 » du P.O. |
10 - Le corps cylindrique de 141 TA Jouef, rallongé à l’avant par un tube électrique. Cheminée M.T. Réf. chem 08 tournée, et – posé devant – le dôme de vapeur de 140 C qui remplacera celui en place. |
11 et 12 - Le haut du bloc de transmission est meulé jusqu’à obtenir la même largeur que la boîte à feu de 141 TA. La partie manquante sous le corps cylindrique devant la boîte à feu sera comblée par une pièce découpée dans le même tube électrique. |
13 et 14 - Le moteur est remis en place sur le bloc de transmission, afin d’ajuster le dessous du corps cylindrique. Un espace est disponible devant le volant d’inertie pour loger un lest supplémentaire. |
15 et 16 - Aux dimensions ça collait, mais en réalité il a fallu fraiser le plastique à l’intérieur du ciel de la boîte à feu et sous ce dôme de sablière pour faire tenir le moteur dans cet espace réduit. Si bien qu’il ne restait qu’une épaisseur fine comme du papier à cigarettes, que j’ai préféré ôter. De toutes façons ce dôme devait être déplacé…Pour emboîter le corps cylindrique d’avant vers l’arrière il a fallu scier la devanture, qui deviendra donc amovible. Il est temps aussi de confectionner un berceau de boîte à fumée, quand à celui de chaudière ce sera la pièce M.T. Réf. mik 11. |
17 et 18 - Préparation du berceau de boîte à fumée. |
19 – Perçage et taraudage (M 2) du trou dans le lest en acier pour l’assemblage du corps cylindrique avec le châssis/tablier à l’avant. |
20 à 25 – Deux tenons (fil maillechort dressé Diam. 1 mm) sont enfoncés et collés dans l’épaisseur de la paroi de la boîte à feu, à l’arrière. Ils serviront de tenons d’assemblage du corps cylindrique à l’arrière. La devanture est remplie de résine Sintofer, en emprisonnant une tige filetée de 2 mm qui servira de fixation avec un écrou sous le tablier. |
26 à 29 – Attention, à ce stade il faut savoir que le choix du remplacement des cylindres d’origine par ceux de 040 TA Jouef (à tiroirs plans) comme je l’ai fait, entraînera des MODIFICATIONS IMPORTANTES SUR LES EMBIELLAGES. Pour éviter ce travail, on peut choisir de conserver les cylindres et les embiellages d’origine. |
30 et 31 – A l’arrière des cylindres, deux trous sont percés (en-dessous et au-dessus) pour y coller l’extrémité des glissières de crosse. Le collage est renforcé à la résine époxy, puis le volume intérieur du bloc-cylindres est comblé au Sintofer. |
32 et 33 - Les trous pour les tiges de pistons et de tiroirs sont repercés, de part en part pour ceux des pistons (foret Diam. 1.20), borgnes pour ceux des tiroirs (Diam. 0.8). |
34 - Les équipages avant (gauche et droit) de distribution tels qu’ils sont à l’origine, et utilisés pour les ajustements. |
35 - Vérifier le coulissement sans point dur des crosses de pistons. |
36 - …Et celui des tiges de tiroirs. |
37 - L’avant des cylindres est aussi comblé au Sintofer pour donner une forme plate aux bords arrondis. |
38 – Des contre-tiges de pistons M.T. Réf. div 76 sont collées devant. |
39 et 40 - Du fait des tiroirs plans, la tige de tiroir se trouve trop proche du tablier et ça ne passe pas. Il faut donc refaire quasiment complètement les équipages de bielles de distribution. A l’inverse de la 140 C, la tige de tiroir est accrochée sur le pendule au trou du HAUT, et la bielle de commande à celui juste en-dessous. Comme la coulisse doit se trouver juste derrière le support des glissières, il faut remplacer sa bielle de commande par une plus longue (entr’axe = 24.50 mm). La coulisse elle-même est à remplacer : celle de la 140 C est en forme de « cage » tandis que celle de la 140 P.O. est « plate » (comme celle d’une 141 R par exemple). J’ai utilisé des coulisses de 141 TA, limées pour réduire leur largeur. Pour les tiges de tiroirs, des vannes M.T. Réf. div 77, et pour les nouvelles bielles de distribution celles d’une plaque de bielles pour « Mikado Etat » M.T. Réf. eta 19. |
41 - La coulisse et sa bielle de commande remplacées. Comparer la différence d’aspect entre les coulisses d’origine encore en place et les nouvelles. Les articulations sont refaites avec des rivets Réf. riv 01. |
42 à 44 - Confection et pose d’un nouveau support de coulisses. Attention, il faut trouver le moyen de l’isoler entre ses deux côtés, sinon on va droit au court-circuit franc ! (voir plus loin). |
45 – Les nouveaux équipages de bielles étant provisoirement montés, recherche de l’entr’axe idéal pour les biellettes de relevage de marche : 6.50 mm. |
46 – Montage définitif des nouveaux embiellages de distribution. |
47 – Essais sur rails et ….patatras, gerbes d’étincelles à toutes les articulations de bielles ! Je découvre que les roues sont aussi en Zamac. Résultat : leur polarité est transmise aux bielles par le tourillon des roues accouplées motrices. Comme j’ai refait un support de coulisses et utilisé un arbre de marche en laiton, tout est en court-jus. Plutôt que de tout démonter et refaire ça, je ne dépose que l’essieu accouplé moteur et lui refais des tourillons en Plasticard, avec utilisation des manivelles M.T. Réf. man 01. Une rondelle isolante est intercalée entre la roue et les bielles d’accouplement, et une autre entre celles-ci et la bielle motrice. Cette fois, ça marche, je retrouve avec joie le fonctionnement irréprochable de la 140 C Lilliput d’origine ! |
48 à 50 – Confection et pose de l’abri, constitué de tôles de laiton et maillechort épaisseur 0.30 mm. |
51 – Les trous pour le passage des deux tenons du corps cylindrique étant percés, ajout sur l’abri de contours aux fenêtres, des mains courantes et d’une plateforme à l’arrière en tôle striée M.T. Réf. div 56 ou 57. |
52 à 55 – Vérification de l’assemblage corps cylindrique/abri, sur l’ensemble châssis/tablier. |
56 – Vue rapprochée sur le « saladier » portant la pièce des soupapes, provenant de la 141 TA Jouef. |
57 – Sur le berceau de boîte à fumée côté gauche, pose d’une soupape (origine : sifflet de « biquette » Jouef. |
58 – Pose de réservoirs principaux sur le tablier de part et d’autre de la boîte à feu. |
59 et 60 – Confection et pose de couvre-roues factices sur le tablier. |
61 et 62 – Peinture du tablier, pose des décalcomanies sur la traverse avant, puis équipement de cette traverse : attelage factice M.T. Réf. att 01 ou 05, ½ accouplements de freins Réf. att 08. |
63 - Sur le corps cylindrique, pose de cerclages de chaudière et du compresseur bi-compound M.T. Réf. pomp 01. |
64 – Sur le côté droit, pose de la vanne de souffleur M.T. Réf. vol 07, d’une petite vanne devant le dôme de vapeur (M.T. Réf. vol 06), des tuyauteries de sablières (partant de la base des dômes avec un double départ M.T. Réf. div 100), de la main courante (fil maillechort dressé Diam. 0. 40) et d’une nappe de fils de cuivre extraits d’un fil électrique multi-brin. |
65 – Côté gauche, pose des tuyauteries de sablières (même chose que sur le côté droit), de la main courante avec deux petits leviers M.T. Réf. lev 04. |
66 et 67 – Peinture du corps cylindrique. |
68 – Un oubli : les marches d’accès aux sablières côté droit uniquement. Les voici posées après peinture, formées dans du fil maillechort dressé Diam. 0. 40. |
69 – Pose d’une grille pare-caténaire (M.T. Réf. gril 01) puis peinture de l’abri. |
70 – Assemblage définitif du corps cylindrique et de l’abri sur le châssis/tablier. |
71 et 72 – Construction du tender : découpe des longerons dans de la tôle de maillechort, aux mêmes dimensions que celles du tender de la 130 D. Il faut des roues pleines de diamètre 13 mm. |
73 – Soudure d’un « tablier » puis de bords (largeur 1.50 mm). Préparer et souder les marchepieds (M.T. Réf. march 05). |
74 – Utilisation d’une caisse de tender 18 C Jouef, qu’il faut « saucissonner » et préparer comme celle pour le tender de la 130 D. Petite différence : le coffre à l’arrière doit être placé plus bas pour suivre la forme « en escalier » de ce tender « 12 B ». |
75 – La caisse est collée sur le châssis. |
76 – Mise en place de fils palpeurs de courant, passés dans de l’isolant de fil téléphone pour la traversée du tablier métallique. |
77 – Le dessus amovible est préparé de la même façon que celui du tender de la 130 D. |
78 et 79 – Pose de mains courantes, boîtes d’essieux, tampons (Réf. T 19), éventuellement ½ accouplements de freins et vapeur (Réf. att 02, 03, 08), puis peinture. |
LISTE DES ACCESSOIRES MÉCANIC TRAINS UTILISÉS |
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LA 140 B 013 SUR LA SAINTE PISTE. |