CHARGEMENTS DE CHARBON

DANS LES WAGONS TOMBEREAUX A ESSIEUX

 

"Typique de "l'époque III", un convoi de wagons tombereaux à essieux de différentes hauteurs, certains en métal, d'autres en bois. La loco est une 140 E, importante série de machines mixtes du PLM (213 unités).
Proposée en modèle H.O. par MECANIC TRAINS jusqu'en 2008, bien peu d'amateurs semblaient la connaître, vu le peu de réactions..." 

 

 Au sujet des wagons, mon attention a toujours été focalisée sur les tombereaux à essieux, il faut dire qu'ils étaient extrêmement nombreux et qu'on en voyait des rames entières, non seulement en circulation mais aussi en attente sur les voies de triage, de débord, etc....un peu partout. Les parcs à combustibles des dépôt en étaient peuplés en permanence, vides ou en attente de déchargement avec les grues à vapeur (tiens, voilà un élément faisant cruellement défaut. Qui les reproduira enfin ?), ou diesel (les "Bondy"). Ce qui me plaît surtout, ce sont ces longs convois chargés de charbon pour alimenter les dépôts, composés de tombereaux de hauteurs différentes, en métal, en bois....
Ce sont donc les wagons que j'ai accumulé en plus grand nombre au fil des ans, commençant avec des Jouef, des Piko, des Roco, puis plus récemment des LSM et REE. Ces deux derniers sont déjà patinés pour certains mais encore vides. J'ai toujours conservé mon convoi d'une vingtaine de wagons Jouef et Piko que j'avais préparée à la fin des années 80. Tous les wagons sont repeints ou patinés, chargés de charbon, et lestés progressivement de l'arrière vers l'avant, afin d'éviter au maximum les renversements lors des à-coup de traction toujours possibles sur les raquettes de retournement, sur le réseau "gare de Dole" lors des expositions auxquelles nous avons participé pendant une décennie. Je prends toujours plaisir à faire circuler ce convoi sur mon décor "Sainte piste", avec en tête une loco vapeur.
Mais un détail me chagrine : un peu comme les traditionnels accessoires proposés par les marques industrielles représentant des chargements de sable ou de charbon, j'avais donné aux miens une limite trop haute à la ligne par laquelle le charbon rejoint la paroi du wagon. En fait, dans mes souvenirs et aussi à la vue des (rares) photos sur lesquelles on voit de tels chargements de dessus, cette "ligne de contact" se trouvait souvent beaucoup plus bas en réalité. J'ai fait un essai sur un wagon, et je trouve que c'est plus réaliste.


J'ai re-découvert dans mon fourbi des wagons tombereaux Roco d’une série époque III, roues à rayons, boîtiers d'attelage à élongation, roulement au "standard Roco", comme on les aime, quoi ! Je les ai récemment chargés de charbon en appliquant la méthode que voici.
C’est un détail bien modeste dans notre recherche de plus de fidélité pour la reproduction de la réalité, mais je vous indique volontiers cette combine. Faites un essai, vous verrez c’est très simple et rapide !

Eric Seibel – novembre 2017

Sur ce wagon Piko, la forme que l'on a l'habitude de donner systématiquement à nos chargements.

 

Voici maintenant mon procédé pour obtenir des formes de chargements évoquées plus haut.

Découper un morceau de polystyrène dense (« Roofmate » ou « Styrodur » par exemple) de la taille exacte du wagon. L’épaisseur du matériau peut être de la hauteur intérieure du wagon, ou quelques millimètres de plus.
Tracer grossièrement l’emplacement du dessus des tas (2 ou 3 tas) et, si la hauteur du matériau dépasse, tracer l’amorce des pentes des tas.

Dégrossir la forme des tas avec un gros cutter.

Terminer la forme avec une lime, taille « bâtarde ». Arrondir et faire descendre les pentes assez bas, afin que le soit la ligne de jonction du chargement avec les parois du wagon.

Emboîter provisoirement le chargement dans le wagon pour vérifier l’effet « profond » autour des tas. Le bloc préparé doit se loger légèrement serré, afin de ne pas avoir à le coller.

Pour réaliser un convoi, varier le nombre de tas (généralement un, deux ou trois).

Recouvrir les blocs de peinture noir mat.

Une fois la peinture sèche, coller du véritable charbon écrasé en poudre (ou sable selon le choix de chargement), avec de la colle à bois diluée.

Repeindre et/ou patiner le wagon et emboîter le chargement, c’est prêt.
 
Au parc à combustible
Des tombereaux ainsi chargés alimentent en charbon le parc à combustible de l’annexe de Sainte-Piste.