ROUES ACCOUPLÉES MOTRICES EN
ALLIAGE D'ALU : COMMENT ISOLER ?

Info d’importance pour les modélistes qui transforment ou construisent des locos vapeur : étant amené à commander régulièrement des trains de roues accouplées pour mes projets de constructions, je me suis rendu compte que depuis peu celles des modèles Roco, dont à l’origine la partie centrale (rayons) était en matière plastique, sont désormais faites en alliage d’aluminium, donc comme les roues Fleischmann. Rien d’étonnant à ce que - les deux marques faisant maintenant partie « de la même crèmerie » - la fabrication de ces éléments à l’échelle H.O. destinés au SAV soit uniformisée.

Preuve de ce que je vous rapporte, par deux exemples : pour un modèle de Pacific, je commande les 3 essieux accouplés de « Pacific Nord » Roco, les mêmes que celui dont j’avais eu besoin en complément pour transformer ce modèle en 240 A « Chapelon » du P.O. Et donc cette fois je reçois bien mes essieux avec des roues semblables, mais… « fleischmanisées ». Profitant de cette commande, j’y ajoute un train d’essieux accouplés de BR 01 Roco, destiné à un autre projet : Idem, roues « fleischmanisées ».

Une bague en plastique au centre assure leur isolation avec l’essieu. Oui mais gaffe ! Pour un modèle avec châssis et support d’embiellages métallique, ça ne suffit pas, sachez mes amis que c’est comme prendre un ticket pour un spectacle pyrotechnique : gerbes d’étincelles à toutes les articulations de bielles. Voici une méthode simple pour éviter la transmission de la polarité du courant aux bielles de distribution et au châssis : sur les roues de l’essieu accouplé moteur, couper le tourillon (venu de moulage) destiné à recevoir la bielle motrice, et le remplacer par du tube plastique de même diamètre. Et sur ce nouveau tourillon, intercaler une rondelle isolante entre bielles d’accouplement et bielle motrice. Objectif atteint : plus de courjus.

J'utilise du tube plastique qui provient d'anciens cotons-tige, que j'avais conservés lorsque a cessé leur fabrication avec cette matière.

Leur diamètre intérieur est idéal pour y enfoncer l'axe de mes manivelles M.T. (Réf. man 01). Le serrage (modéré) obtenu en ajustant à la lime le diamètre de l'axe de la manivelle, et en lui donnant une forme légèrement conique, permet de régler l'amplitude que l'on souhaite pour l'oscillation de la coulisse. Et même de la modifier à tout moment, sans aucun outil.

Rappelez-vous la règle essentielle de la mécanique en modélisme : pour que ça marche, toujours simplifier, et donner du jeu.

                                                      Eric Seibel

Photographies et légendes des opérations de remplacement du tourillon de la roue motrice.

1) Couper le tourillon de la roue motrice avec des pinces coupe-rase. Agrandir le trou au diam. 2 mm, le tarauder à M 2.5 , y visser à force un tube en Plasticard Diam. 2.5 et préparer deux rondelles dans une section de tube de Diam. intérieur entre 2.6 et 3 mm (le taraudage est facultatif, on peut simplement percer au Diam. du tube et le coller ; c'est juste parce que je trouve ça pratique, en tournant le tube il se creuse un filet dans le plastique et ça tient très fortement dans la roue).

 

2) Percer le trou d'articulation des manivelles M.T. Réf. man 01 au Diam. 1 mm, puis fraiser le trou côté intérieur pour permettre au futur rivet de s'y écarter.

 

3) Pour grossir le diamètre de l'axe des manivelles, le souder dans un tube laiton Diam. 2 mm, intérieur 1.4

 

4) et 5) Le tube laiton serré dans le mandrin d'une mini-perçeuse, limer - légèrement en cône à l'extrémité - sur une longueur de 5 mm pour réduire au Diam. 1.8 mm (selon le Diam. intérieur du nouveau tourillon en plastique).
Ajuster pour pouvoir enfoncer serré mais pas trop, il faut pouvoir retirer la manivelle avec les ongles.

 

6) L'essieu accouplé moteur préparé. Les nouveaux tourillons seront coupés à la longueur définitive au cutter, selon l'épaisseur des bielles d'accouplement, de la bielle motrice et de la rondelle intermédiaire isolante.

 

7) L'articulation avec la bielle de commande de coulisse est réalisée avec un rivet M.T., la manivelle enfoncée avec des pinces brucelles à becs plats, et enfin orientée (en avant ou en arrière de l'axe de la roue, suivant les modèles) pour régler l'amplitude voulue de l'oscillation de la coulisse.