LA 4534, UNE PACIFIC P.O.

DANS SON ASPECT PRIMITIF

Les livres qui décrivent le mieux les locomotives du P.O. sont à mon avis ceux écrits par Lucien-Maurice Vilain et Maurice Maillet.
 
La 4538, de la même sous-série construite par la SACM à Belfort.
 
Première Pacific en Europe

     Il faut bien distinguer les deux séries de Pacific du P.O., qui semblent à tous points identiques. La différence tient au diamètre des roues accouplées : 1,95 m pour les « 3500 » destinées à la traction des express sur la ligne « plate » Paris-Bordeaux, 1,85 m pour les « 4500 » destinées à celle des trains sur la ligne Paris-Toulouse, comportant de redoutables rampes entre Limoges et Montauban. C’est cette série qui fut mise en service en priorité, la 4501 en juillet 1907. Cette machine est considérée comme la première Pacific en service en Europe. La disposition 231 fut choisie par suite des dimensions à donner au foyer, il fallait augmenter la surface de chauffe pour obtenir la puissance nécessaire, de 30 % supérieure aux précédentes locomotives jusqu’alors utilisées (221 et 230). La SACM mis au point pour cela cette forme trapézoïdale de la grille, qui déborde au-dessus du châssis à l’arrière, et se rétrécit à l’avant en descendant entre les longerons. Une autre innovation, qui fut également par la suite adoptée sur de nombreuses machines non seulement du P.O. mais aussi par les autres compagnies françaises : la porte du gueulard comportait trois vantaux s’ouvrant vers l’intérieur. Le mécanicien pouvait ouvrir l’un ou l’autre des côtés, cela entraînait à chaque fois l’ouverture du vantail central. Un autre levier lui permettait aussi d’ouvrir les trois à la fois.
     L’apparition de cette locomotive est donc symbolique de ces premières années 1900 où la technique de la locomotive à vapeur était en pleine effervescence. Grâce aux ingénieurs de la SACM et ceux de la compagnie, les machines du P.O. étaient à la pointe de ces développements, à défaut d’avoir leur abri en pointe ; et c’est pour ça que je suis un « Pingouin de la galaxie du P.O. » (on s’en fout, raconte pas ta vie).
Après ça, on ne se demande plus pourquoi l’ingénieur prodige André Chapelon rejoignit le P.O. pour y exercer ses talents. « Tout le monde » sait que toutes les Pacific de la compagnie furent par la suite profondément transformées aux ateliers de Tours sous sa direction, devenant les Pacific les plus performantes au P.O., au Nord et à l’Est. Douze d’entre elles furent même reconstruites en 240, les plus puissantes machines dans les années 30 (voir dans cette rubrique la 4 – 240 A 707).
     L’aspect extérieur des Pacific du P.O. changea avec l’adoption d’écrans pare-fumée et des tuyauteries apparentes des réchauffeurs. J’ai choisi cette fois de faire un modèle en livrée d’origine, sorte de cliché de leur glorieuse et magique apparition.
Ce sera la 4534, car issue d’une sous-série construite par la SACM !

 
La 4534 réelle en pleine action.
 

     J’ai souhaité construire ce modèle à l’époque du P.O., donc avant les transformations et reconstructions des réelles par l’ingénieur André Chapelon. A partir de 1929, ces locomotives reçurent des écrans pare-fumée et des réchauffeurs, ce qui masquait leurs lignes pures et harmonieuses.
     Au départ j’ai envisagé de placer le moteur dans le corps cylindrique de la loco et le réducteur dans la boîte à feu, comme je l’ai déjà fait sur d’autres modèles. Mais je prévois de commander les trois essieux accouplés au S.A.V. Roco, et à ma connaissance il n’existe pas de grandes roues avec gorge et anneau d’adhérence. Sans un essieu moteur équipé de ces bandages, c’est « l’essuyage de pieds » assuré. On aurait beau lester au maximum, même sur un réseau parfaitement horizontal le modèle ne pourrait pas tracter un long convoi. Dans ce cas, la solution est le tender moteur.

 
Une fois n’est pas coutume, je commence par le tender.

     J’ai besoin de trouver dès maintenant le moyen de disposer d’une moto-transmission suffisamment puissante, qui doit tenir dans ce tender pas très volumineux. Il me reste de mes anciens kits quelques blocs en laiton usinés de tender 25 A PLM, un moteur Buhler, les pignons nécessaires ; moyennant quelques coups de scie et passages à la fraiseuse, je parviens sans difficulté notoire à loger ce bloc-moteur dans la caisse de tender P.O. de 20 m3, qui avait la même configuration d’essieux que le 25 A PLM (premier essieu plus éloigné). J’utilise la caisse d’un modèle « Hachette collection », que je trouve bien reproduite. 
     Au travail, c’est parti !

                                                Eric Seibel – novembre 2019

 
Les opérations pas à pas.
1 - Après des calculs pour une moto-transmission dans la loco, j’opte pour un tender-moteur. Retrouvant un bloc-moteur de tender 25 A M.T., je le prépare pour voir s’il peut se loger dans la caisse du tender P.O.
 
2 - Découpes sur la caisse « Hachette-collection » pour ménager la place au bloc-moteur.
 
3 à 5 - Pas de problème, ça tient dedans.
 
6 à 8 - Pose du moteur et des éléments de transmission dans le bloc.
 
9 et 10 - Confection de faux longerons sur mesures. Les deux bandes de laiton sont provisoirement soudées pour les perçages et découpes des ajours.
 
11 - Des traverses sont soudées à l’avant et à l’arrière, constituant un cadre, une sorte de « faux châssis ». Les marchepieds (M.T. Réf. march 05) sont soudés aux 4 coins, et les boîtes d’essieux (AMF 87) sont collées.
 
12 - Le cadre est fixé au bloc par 4 vis, aux mêmes endroits prévus à l’origine pour les faux-longerons de 25 A.
 
13 et 14 - L’ensemble emboîté dans la caisse. Il restera quelques détails à poser sur celle-ci, mais à présent place aux essais. Les fils des palpeurs de courant et ceux du moteur sont reliés provisoirement ; ils iront dans la loco pour l’être définitivement, soit directement avec ceux des fanaux et des palpeurs de la loco pour un fonctionnement en analogique, soit au décodeur pour un fonctionnement en digital, selon le choix du réservataire du modèle.
 
15 - Validé ! En tête d’une rame voyageurs comme d’un long convoi marchandises, le tender-moteur de cette future Pacific remplit son rôle avec aisance.
 
16 et 17 - Pose de mains courantes en fil maillechort dressé Diam. 0.30 (supports M.T. « courts » Réf. div 96), et d’anneaux de levage (M.T. Réf. 22 B 02). Les tampons P.O. sont des Réf. T 19.
 
18 - Confection et pose de balanciers entre les ressorts des essieux arrières.
 
19 - À l’avant, pose d’un timon et d’une plate-forme, découpée dans de la tôle larmée (M.T. Réf. div 56).
 
20 - Vue de dessous, tender terminé.
 
21 - 240 grammes ! Même pas besoin d’ajouter un « tas de charbon en plomb ». Restera plus qu’à peindre, en même temps que la loco lorsqu’elle sera faite, avec le gris-bleu P.O. d’AMF 87.
 
22 et 23 - Première opération sur le châssis, usiné dans une barre de laiton carrée de 10 X 10 : scier la partie arrière du châssis « acheté chez Hachette », et l’adapter au nouveau.
 
24 - Des trous taraudés à M 2.5 servent l’un pour la fixation, l’autre pour l’ancrage d’un timon de liaison avec le tender.
 
25 - Les roues Roco sont entièrement en métal et conduisent leur polarité à leur demi-essieu. L’isolation est réalisée au centre par un manchon en plastique. Le nouveau « bissel » est un cylindre en laiton massif Diam. 15 mm longueur 13.30 percé au Diam. 4 mm. Il est ensuite scié pour former un méplat, à diriger en bas.
 
26 - Un trou central taraudé à M 2 est percé au centre, pour fixer ce bissel au châssis par le haut, au moyen d’une vis. Deux rondelles empilées ont été intercalées pour le positionner à la bonne hauteur.
 
27 - Cette hauteur est telle que le premier des essieux accouplés étant en place, le châssis soit horizontal et son dessus à 20 mm au-dessus du rail.
 
28 - Usinage des 3 passages d’essieux accouplés. Le premier (à gauche) n’aura pas de jeu ni latéral ni vertical, car ses roues – avec celles du bissel – assureront le guidage et l’appui du véhicule sur les rails. Ce système est inspiré d’un modèle de 130 Fleischmann. Plutôt que tout « récrire l’histoire » je vous invite à me relire dans cette rubrique à page consacrée à la 4-130 D 953, texte « Le pourquoi du comment ».
Les passages des 2 autres essieux sont plus profonds de 0.30 mm pour qu’ils ne prennent pas appui. Ils sont munis de ressorts de rappel pour maintenir leurs roues en contact souple sur les rails.
 
29 à 31 - Pour les couvre-roues, soudure d’une pièce M.T. Réf. po 15 (avec sablière, 1er essieu) et de deux pièces Réf. po 14 (2ème et 3ème essieux). Il faut être très précis dans leur positionnement, il n’y a pas beaucoup de jeu au-dessus des boudins de roues …
 
32 - ... Et gare aux courts-circuits ! Vérification de leur bon positionnement sans contact avec la masse, à la lampe-témoin.
 
33 - Utilisation d’un corps cylindrique de Mikado ETAT, aux mêmes dimensions et possédant la même boîte à feu caractéristique (grille trapézoïdale). Comblement du dessous de la boîte à feu au Sintofer et mise à la bonne hauteur. Suppression du dôme de vapeur et des cercles de chaudière en relief.
 
34 -   Pose d’une tige filetée M 2 dans l’axe de la cheminée pour la fixation avant. Confection d’un berceau de boîte à fumée dans un bloc en résine.
 
35 - Présentation de l’abri pour le marquage des trous de fixation arrières.
 
36 - Perçage de trous pour 2 vis à filet profond. Noter que de part et d’autre sous l’avant de la boîte à feu sont fraisées des encoches pour laisser passage aux couvre-roues du dernier essieu accouplé.
 
37 - Le châssis, le tablier et le corps cylindrique provisoirement assemblés, vissés à l’arrière par 2 vis en laiton à filet profond, de part et d’autre du châssis.
 
38 et 39 - Le corps du bogie d’origine Hachette sera réutilisé, afin de bénéficier de sa forme complexe, chiante à reproduire (« garde-boues »…)
Ses trous seront repercés pour recevoir les essieux Roco.
L’avant du châssis est fraisé pour lui donner la forme adéquate.
 
40 - Récupération du dôme de vapeur du modèle Hachette. On peut balancer tout le reste…
 
41 - Les différents éléments pourront être collés sur le corps cylindrique sans la crainte de tout massacrer s’il aurait fallu s’occuper de sa fixation après coup. Dôme de sablière AMF 87, cheminée M.T. Réf. chem 13, et soupapes M.T. Réf. soup 09.
 
42 et 43 - Pose par collage de ces éléments. La porte de boîte à fumée d’origine du modèle Hachette est réutilisée, son bombé est conforme.

Info d’importance : le réservataire envisage la pose ultérieure d’un décodeur Loksound. Le bloc-moteur du tender occupant tout le volume, il ne sera pas possible d’y placer de décodeur et de haut-parleur. Il me faut donc dès à présent évider la boîte à feu pour les y loger. La devanture est sciée pour pouvoir percer horizontalement la boîte à feu puis agrandir le trou au moyen de fraises, à main levée. Avantage de cette résine : c’est très tendre et les outils ne se coincent pas en l’attaquant, ce qui évite des catastrophes !

 
44 et 45 - La boîte à feu évidée. 4 tiges de maillechort permettent d’ôter et remettre la devanture bien en place.
 
46 -  Tant qu’à faire, les tiges sont remplacées par des petites vis à filet profond, c’est idéal pour visser dans la résine. Les petites vis en acier utilisées sont celles qui servaient à fixer les dessous de châssis des locos vapeur Jouef !
 
47 - Dessous, la paroi de la boîte à feu est percée d’une lumière, au-dessus de laquelle pourra être posé le haut-parleur.
 
48 - Au droit de l’emplacement de cette lumière, une fenêtre est percée sur le tablier et une encoche est fraisée au-dessus du châssis. Ainsi le son pourra facilement suivre ce chemin pour être bien entendu.
 
49 - Sous le tablier à l’arrière, soudure de marchepieds (M.T. Réf. march 05) et d’injecteurs (M.T. Réf. inj 01 ou 04). Les injecteurs, sur ces machines sont à demi cachés derrière les marchepieds.
 
50 - Soudure des marchepieds à l’avant (M.T. Réf. march 11). La traverse avant est percée pour les tampons, attelage et demi-accouplements de freins.
 
51 - Ça commence à prendre forme …
 

Je m’suis mélangé les pieds …avec les marchepieds

Je ne m’en suis rendu compte qu’après avoir envoyé mon petit compte-rendu d’hier pour le site. En observant cet assemblage du tablier sur le châssis et le tender derrière, j’ai vu que les marchepieds Réf. march 11 que j’avais posés ne descendaient pas assez bas.
Et pour cause : en regardant bien une photo en élévation de la loc’ réelle et le diagramme, on constate que les marchepieds des « 4500 » à l’origine étaient bien plus gros qu’habituellement, Leur marche du bas était beaucoup plus espacée de celle du milieu que cette dernière de celle du haut. A bien y regarder, cette particularité a son importance dans l’allure particulièrement élégante de cette première Pacific apparue en juillet 1907 sur les rails de France.
Bon ben, faire et défaire c’est toujours travailler, n’est-ce pas ?

 
52 à 54 - Confection de nouveaux marchepieds avec des chutes de photogravure. Ceux de l’avant doivent avoir une largeur de 4 mm, et s’évaser à 6 en bas. La marche du bas est légèrement décalée vers l’arrière.
Ceux de l’arrière doivent avoir une largeur de 8 mm en haut. La marche du bas, comme celle des marchepieds de l’avant doit avoir une largeur de 6.
Pour tous les 4, les espaces entre les marches du haut sont de 4 mm, la hauteur totale de 15.
 
55 - Les marchepieds de l’avant, soudés au tablier au droit de l’axe cheminée/fixation.
 
56) - Ceux de l’arrière, soudés en position légèrement plus décalée vers l’intérieur que ceux de l’avant.
 
57 et 58 - Le bloc-cylindres est préparé à partir de celui d’une 141 TA Jouef. Des tubes-guides en laiton sont insérés (Diam. 2 mm, intérieur = 1.40 pour ceux des tiges de pistons, et 1.10 mm pour ceux des tiges de tiroirs). Une plaque en laiton (dimensions : 8 X 20 mm, épaisseur 3, percée en son centre au Diam. 2.50 mm, trou fraisé pour la tête de vis) est collée en haut à l’intérieur pour renforcer, car contrairement au modèle d’origine elle sera emboîtée sur le châssis par le haut. Le volume intérieur est ensuite rempli au « Saint-Tofaire ».
 
59 - Maintenant la partie centrale est diminuée par le bas, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une épaisseur de 3 mm, ce qui correspond à celle de la plaque de laiton. Il ne faut pas entailler plus profondément le châssis car il serait trop affaibli, puisque la découpe  pour laisser passage aux roues du 2ème essieu du bogie se trouve juste dessous.
 
60 - Pour y faire passer ultérieurement les fils palpeurs en bronze, les  trous sont percés maintenant. Côté arrière, ils sont agrandis sur une profondeur de 3 mm environ, de façon à pouvoir percer de part en part (mes forets de 0. 6 sont trop courts), de plus ça déplace plus en avant le point d’ancrage des palpeurs, leur donnant plus de souplesse.
 
61 - Préparation des ensembles bielle motrice/crosse de piston. Bielles M.T. Réf. TA 05, crosses Réf. po 09.
 
62 - Les glissières de crosses de 141 TA Jouef associées au bloc-cylindres seront utilisées. Les contre-tiges (M.T. Réf. div 76) sont préparées mais pas collées maintenant.
 
63 et 64 - Pour adapter les essieux Roco, le bogie est fraisé dessous et un insert en laiton juste dégrossi y est collé. L’excédent n’est pas scié tout de suite, il permet de serrer l’ensemble dans l’étau de la fraiseuse pour les perçages.
 
65 - Les trous pour les essieux sont percés au Diam. 4 mm, c’est celui du manchon central isolant. Des ensembles de sabots de frein de bogie (ici un ancien accessoire M.T.) sont fixés de part et d’autre.
 
66 - Le trou d’articulation est repercé dans l’insert en laiton au Diam. 2 mm et élargi pour permettre le déplacement latéral du bogie.
 
67 et 68 - Étourdi que je suis, dans ma commande je n’ai demandé qu’un essieu… Il me permet quand même de vérifier mes cotes.
 
69 - Le dessus du bloc-cylindres est limé et les encoches adaptées de façon à obtenir l’inclinaison caractéristique sur la Pacific du P.O.
 
70 - Seules les glissières elles-mêmes sont réutilisées. Elles sont enfichées dans les trous du bloc-cylindres et collées (cyano liquide). Les fils palpeurs en bronze sont passés dans les trous, collés, puis formés en arrondi.
 
71 - Le support de coulisses est formé dans une chute de photogravure. Les axes, soudés tête à l’extérieur, sont des rivets Diam. 1 mm en laiton (L’octant Réf. VR 113). Une incision sur le châssis (trait de scie à métaux) à mi-distance des deux premiers essieux permet d’emboîter et coller ce support. Les fils palpeurs sont ajustés sur les roues du 1er essieu.
 
72 - Complément des équipages de bielles. Les coulisses et une partie des bielles de distribution proviennent de la 141 TA Jouef. Manivelles M.T. Réf. man 01.
 
73 - Mise en forme (à l’aide de limes de Genève) de chutes de photogravure pour représenter les plaques devant les articulations aux tiges de tiroirs.
 
74 - Perçage dans le bloc-cylindres au ras du tube laiton des tiroirs, enfichage et collage des pièces formées.
 
75 et 76 - La cyano ayant durci, coupe de l’excédent.
 
77 - Les équipages d’embiellages se posent sans aucune fixation (vis ou autre), les coulisses sont simplement accrochée à l’axe du support installé à l’opération N° 71. Sur la roue accouplée motrice, l’axe de manivelle est juste enfoncé dans le tube en plastique (isolant) ayant remplacé le tourillon en métal d’origine.
 
78 - L’arbre de relevage avec ses leviers est confectionné à partir d’une pièce M.T. Réf. div 65. Il est retourné et un nouveau levier vertical (morceau de petite bielle de la 141 TA) est soudé dans le bon sens.
 
79 et 80 - Les lumières sur le tablier sont percées aux bons endroits après présentation du châssis sous le tablier. Les biellettes de relevage sont accrochées aux leviers, et à ce moment l’arbre de relevage est collé au tablier. Un deuxième arbre est préparé de la même façon avec une autre pièce div 65 mais moins large, pour figurer celui de la distribution intérieure. Il est collé juste devant le couvre-roues, après avoir riveté un départ de barre de relevage sur son levier vertical, donnant l’impression que celle-ci traverse la sablière.
 
81 - Le châssis est déposé, et les cercles de chaudière (M.T. Réf. div 92 c) sont collés sur le corps cylindrique. Celui-ci est provisoirement assemblé au tablier, en plaçant les deux supports de chaudière (M.T. Réf eta 17). Une fois ces deux supports bien en place, ils sont collés sur le tablier.
 
82 - Les fanaux (M.T. Réf fan 05) sont soudés à l’avant. Leur poignée contournant leur cheminée est supprimée. Le tablier est maintenant prêt pour la peinture.
 
83 - L’ensemble bloc-cylindres/embiellages/essieux est séparé du châssis sans rien démonter d’autre que la vis au-dessus du bloc-cylindres. De part et d’autre du châssis sont collés les fils des palpeurs de courant et ceux qui alimenteront les fanaux fonctionnels à l’avant.
 
84 - Sur le tablier, juste derrière celui pour le haut-parleur sont découpés des ajours, pour laisser le passage des fils vers le futur décodeur. Repartant de celui-ci, d’autres fils, passant aussi par ces ajours, descendront sous le tablier pour rejoindre le tender.
 
85 - Comme écrit à l’étape N° 83, pas besoin de séparer les éléments de l’ensemble essieux/bielles/bloc-cylindres pour l’enlever ou le remettre sur le châssis, celui-ci peut passer entre le bloc-cylindres et le premier essieu accouplé.
 
86 - Le corps cylindrique reçoit à présent ses petits accessoires. Côté droit : pompe à air à ailettes horizontales (M.T. Réf. pomp 07), deux marches d’accès à la cheminée, la vanne du souffleur (M.T. Réf. vol 07), le tuyau de descente depuis le dôme de sablière, les supports de main courante « moyens » (M.T. Réf. div 97) pour la main courante, et « longs » (Réf. div 95) pour la tringle de commande de la vanne de dôme.
 
87 - Côté gauche : le tuyau de descente depuis le dôme de sablière, les supports de main courante « moyens » (M.T. Réf. div 97) pour la main courante, et « longs » (Réf. div 95) pour la tringle de commande de la vanne de dôme, deux petits leviers de commande de l’échappement (sous la main courante à l’avant), (M.T. Réf. lev 04),  et un support pour les barres de marche (M.T. Réf. eta 11).
 
88 - L’abri reçoit ses supports de mains courantes (« courts » M.T. Réf. div 96). Il est ensuite maintenu en bonne position, fixé au corps cylindrique par des points de cyano, puis renforcé à la résine époxy.
 
89 - Deux supports « moyens » pour le passage de la main courante sur la porte de boîte à fumée. Celle-ci reçoit aussi un volant (M.T. Réf. vol 05) et un support de fanal central (M.T. Réf. div 44).
L’ensemble corps cylindrique/abri est prêt pour passer en peinture, de même que l’ensemble roues/bielles/bloc-cylindres, le châssis et le tablier…
 
90 - Mise en peinture noir mat de l’ensemble bloc-cylindres/bielles, sauf les roues qui sont masquées pour ne pas en recevoir.
 
91 et 92 - Peinture du corps cylindrique/abri.
 
93 - Équipement de la traverse avant : pose des tampons (AMF 87 Réf. A 298), attelage, conduites de frein (M.T. Réf. att 08), décalcomanies de numérotation.
 
94 - Pour rendre plus pratiques les montages et démontages successifs lors des mises au point, je découpe plus amplement le dessous de la boîte à feu…
 
95 - … Ainsi les branchements provisoires pour les premiers essais en alimentation analogique ne gênent en rien ni la pose ni le retrait du corps cylindrique.
 
96 - Le platelage de l’avant du tender posé à l’opération N° 19 s’avère trop bas par rapport à celui de la loco. Donc remplacement par une nouvelle pièce, collée à la bonne hauteur.
Les raccords électriques sont préparés. Le timon est formé à la pince, pour l’ajuster en longueur et en hauteur avec son ancrage à la loco.
 
97 et 98 - Préparation des barres de marche.
 
99 et 100 - Assemblage provisoire, sans mettre les vis et écrous des fixations, ni les barres de marche. Essais d’abord analogique, avec un convoi de 8 voitures à bogies.
 
Je marque maintenant une pose avant les dernières opérations, dans l’attente de  l’essieu manquant pour le bogie, et le décodeur …
 
101 - N’étant pas satisfait du roulement des essieux et des risques de court-circuits du bogie en métal (préparé aux étapes N° 63 à 68), je décide d’en refaire un avec une structure en matière plastique.
Découpe et collage d’une tôle (chute de photogravure) qui déborde sous le châssis pour représenter les « garde-boues » caractéristiques.
 
102 - Le nouveau bogie vu de dessous. Plus de problème d’isolation, les demi-essieux tournent dans les longerons en plastique isolant.
 
103 - Présentation du bogie sous la loco. La lumière découpée en forme de lune permet le déplacement latéral, la tige filetée d’assemblage qui se prolonge vers le bas sert de guide.
On voit les fraisages derrière les cylindres, qui permettent aux roues du 2ème essieu de se déplacer latéralement dans les courbes. Vu comme ça c’est disgracieux mais indispensable, et ça ne se voit pas la loco étant sur les rails.
 
104 - Le bogie est peint en noir mat et mis en place.
 
105 - Après pose du décodeur dans la boîte à feu la devanture est remise en place, fixée par ses 4 vis.
 
106 - Sur le côté gauche, les barres de marche sont posées.
 
107 - Préparation de l’obturateur de cheminée (M.T. Réf. chem 15). Il sera peint en noir mat, et posé définitivement en tout dernier lieu.
 
108 - Le tenon du sifflet (M .T. Réf. sif 01) sera collé dans le trou derrière les soupapes.
 
109 - Un oubli, à présent réparé : préparation et pose de la prise d’indicateur-enregistreur (M.T. Réf. TA 08) face à la 3ème roue accouplée du côté droit.
 
110 - Aux belles coursières, les compagnies allouaient de la briquette Aniche.
 
LE MODÈLE TERMINÉ
 
LE MODÈLE SUR LA SAINTE PISTE
                       Eric Seibel, novembre 2019 - février 2020