UNE 050 TQ POUR « DOCKS-CEINTURE »

     Le modèle FULGUREX est une très belle reproduction de cette loco vapeur emblématique de la ceinture parisienne dans les années 60. Le gros problème – inacceptable aujourd’hui – est la présence du moteur « tourne-broche » dans la cabine, bien visible par toutes les fenêtres. C’est pourquoi l’actuel propriétaire de ce modèle me l’a confié pour modifier la moto-transmission de telle sorte qu’on ne voie plus le moteur, et d’aménager l’intérieur.
     Dans mes tiroirs j’ai retrouvé un moteur de marque ESCAP, très petit mais doté d’un couple exceptionnel. Son diamètre est de 13 mm seulement, sa longueur de 25 mm. Je n’ai pas modifié la transmission, je n’ai eu qu’à confectionner un support solidaire de la cage qui contient la transmission, et adapter l’axe du moteur à celui de la vis sans fin.
     D’autre part, constatant qu’à l’origine seules les 3 dernières roues du côté gauche captaient cette polarité du courant, j’ai refait des capteurs sur les 5 roues, selon ma méthode (fil de bronze au phosphore diamètre 0. 3 mm).
     Avant remontage, j’ai décapé la superstructure pour la repeindre en « noir sale » d’une machine en service, bricolé un aménagement intérieur (devanture, plancher et cloison arrière), et posé des vitrages aux fenêtres. De plus, et selon le souhait de son propriétaire, j’ai posé une micro-ampoule sous la toiture de la cabine, ce qui permet d’éclairer l’intérieur d’une lumière blafarde, grâce à la commande digitale. Le décodeur est placé - après remontage – dans la soute à charbon, accessible et amovible par l’extérieur, donc sans besoin de désassemblage superstructure/châssis.    
      Voici maintenant le récit de cette expérience en photos.

                                            Eric Seibel – septembre 2017

 

Photographie 1 – Le support du nouveau moteur est constitué d’un feuillard en laiton enroulé, d’un diamètre inférieur à celui du moteur. L’élasticité de ce fourreau exerce une pression suffisante pour maintenir le moteur, tout en lui laissant une certaine souplesse pour compenser la légère fluctuation due à la concentricité non-parfaite de l’assemblage des axes. Deux bandes de tôles latérales – soudées au support-moteur et à la cage de transmission – rendent solidaires ces deux parties.
Comment j’ai rendus solidaires l’axe du moteur (diamètre = 1. 5 mm) avec celui de la vis sans fin (Diam. 2. 5 mm) ? Et bien j’ai percé l’axe de la vis sans fin en son centre, à main levée, impossible pour moi de faire autrement… En commençant par ébaucher le trou avec une petite fraise sphérique, puis en perçant d’abord au Diam. 0. 9 mm, puis 1. 2 mm, et enfin 1. 5 mm. L’assemblage est fixé par une goutte de Loctite

Photographie 2 -  La cage de transmission s’articule autour de l’essieu, ce qui permet le positionnement du moteur dans n’importe quel angle. Mais si on incline trop, le bord de la cage sous le châssis vient buter contre les crocodiles ou autres passages en planches. Il a donc été nécessaire de fraiser au maximum les bandes de tôles latérales, afin de positionner le moteur le plus possible vers l’horizontalité.

Photographie 3 – Essai de fonctionnement avec le nouveau moteur

Photographie 4 – Pour l’instant je laisse l’axe de l’autre extrémité du nouveau moteur, avec un pignon monté dessus. Cela me permet de tourner le moteur à la main pour la mise au point sans point dur. Je le tronçonnerai ensuite, car il dépasserait de la limite arrière de la boîte à feu. Deux autres éléments encore présents sur cette vue seront éliminés par la suite : l’ancien support des lamelles de palpage de courant côté gauche, et la platine/support du moteur originel (avec le trou oblong) devenu inutile et gênant pour placer un plancher de cabine.

Photographies 5 et 6 -  Préparation d’une devanture, avec des petits volants Réf. vol 10, un levier de régulateur Réf. C 19 et un boîtier Flaman Réf. A 316. Le plancher est découpé dans une plaque Réf. div 56 (tôle à larmes), et dessus est fixé une colonne/robinet de frein Réf. C 07.

Photographie 7 – Sur les roues à droite de la photo (roues gauches dans le sens de la marche), les nouveaux palpeurs en fil de bronze. Ils sont collés dans des sections de tube laiton soudés au longeron du châssis, avec des sections d’isolant de fil téléphone.

Photographies 8 et 9 – Décapage complet de la superstructure.

Photographie 10 – Découpe du chargement de charbon (en laiton) au-dessus de la soute, pour permettre l’installation d’un décodeur par l’extérieur.

Photographies 11 à 14 – Ceux d’origine étant moches, pose de phares unifiés (Réf. fan 04), arasage des plaques d’immatriculation en relief, et ponçage des surfaces pour un bon accrochage de la nouvelle peinture.

Photographies 15 à 17 – Pour masquer les optiques des phares pendant la projection de peinture, le produit s’étant aggloméré dans mon flacon de « Maskol », j’ai utilisé ce produit « gluant », un gadget provenant du rayon jouets. Il assure le même rôle et ne durcit pas dans son pot, lui…

Photographies 18 et 19 -  Après séchage de la peinture, on le retire très facilement avec de petites pinces brucelles.

Photographies 20 et 21 – Peinture des traverses de choc, en rouge brique délavé (Réf. matt 36 Revell color).

Photographies 22 et 23 – Aspect de la nouvelle peinture.

Photographie 24 – Fixation d’une micro-ampoule et sa résistance sous la toiture. Les fils aboutissent dans la soute.

Photographie 25 – L’axe opposé du moteur est maintenant tronçonné. Le câblage séparé des palpeurs et du moteur est mis en place. On voit les nouveaux palpeurs sur les roues gauches des derniers essieux.

Photographie 26 – Mise en place du plancher de cabine avec la devanture.
Photographies 27 à 30 – Pose des décalcomanies et des vitrages.

Photographies 31 et 32 – Celui d’origine étant perdu, pose d’un nouvel obturateur de cheminée (Réf. chem 15).

 
LE MODÈLE TERMINÉ
L’intérieur de la cabine vu de jour…
…Et de nuit, grâce à la petite ampoule.
 

Le modèle terminé, vu sous différents angles. Les plaques d’immatriculations sont en attente de livraison…

 

La 050 TQ 9 en service sur Sainte Piste, avant livraison sur Docks-Ceinture.

Le modèle en manoeuvres sur le décor "Docks-Ceinture" au dernier "RailExpo" à Chartres.